Redéfinir l'ICOM : Groupe de réforme (Task Force- RTF) (Bernice Murphy, Vice-Présidente de l'ICOM) Nous sommes au seuil d'une nouvelle étape. Le potentiel d'enrichissement de l'idée de musée et de sa transformation, notamment grâce aux nouveaux discours et aux nouvelles interprétations sociales, est important. Nous vivons dans une ère de changement social et politique, où émergent dans le monde entier, de nouvelles formes de sociétés en pleine mutation. Ces facteurs auront incontestablement un impact important sur la conception et la mission des musées. Les musées ne peuvent plus uniquement se reposer sur des acquis. Ils doivent réfléchir à la manière dont leurs connaissances et leurs ressources peuvent être réorientées. Ils devront également, tout en préservant une intégrité intellectuelle et les fonctions qui leur sont propres (conservation des collections, connaissances et idées) confronter le présent et réfléchir à leur relation avec le progrès et le changement social et envisager l'avenir. Durant la Conférence générale de l'ICOM à Melbourne, il a été expressément demandé de réviser la stratégie globale de l'ICOM, de réévaluer sa mission et redéfinir sa structure et ses tâches. L'Assemblée générale en approuvant le Programme Triennal 1998-2001 a rendu officielle cette volonté de réflexion. Le Conseil exécutif a maintenant établi un groupe de réforme appelé " Task Force " conformément au Programme Triennal afin qui évaluera de façon approfondie la structure et l'organisation de l'ICOM. En juin 1999, le Conseil exécutif m'a demandé d'assurer la présidence de la " Task Force " en collaboration avec neuf membres nommés par le Comité consultatif et le Conseil exécutif (annexe, voir liste des membres ci-jointe). Manus Brinkman, Secrétaire général de l'ICOM, sera étroitement associé à ce processus. La réforme envisagée représente un véritable défi en particulier pour une entité aussi " étendue " et aussi complexe que l'ICOM et qui est passée de 800 membres en 1974 (date de sa dernière réorganisation) à 16.000 membres en 1999. La participation de chacun doit être aussi large que possible et je propose de l'entreprendre selon les moyens suivants (dans chaque cas une participation active et des commentaires sont demandés). 1) Des informations sur la composition de la " Task Force ", et ses objectifs seront publiés dans les Nouvelles de l'ICOM, 2) Tout ce qui concerne le travail de la " Task Force " sera diffusé sur la page d'accueil du site Web de l'ICOM, 3) Les différentes informations : documents préparatoires, rapports, avis "officiels" et personnels seront communiqués à travers la liste de discussion ICOM-L. Chaque membre de l'ICOM ayant accès au email peut la consulter ou y participer (ICOM-L est une des ressources de l'ICOM sur Internet, malheureusement trop peu utilisée bien que ce soit un outil avancé de communication et d'échange de points de vue), 4) Des contributions seront demandées à des individus pour enrichir la réflexion sur les problèmes posés. Le résultat (ainsi que des échanges d'opinion provisoires, éphémères et même profondément individuels ou provocateurs), pourrait être publié sur le site Web de l'COM et distribué à travers ICOM-L. 5) Les documents de travail reçus seront discutés et défendus dans des discussions " face-à-face " et par des interviews d'environ une douzaine de "personnes clé" et d'experts sur les problèmes soulevés, 6) Les Présidents des Comités nationaux ou internationaux recevront bien avant la prochaine réunion du Comité consultatif du 5 au 9 juin 2000, les textes retenus et les propositions provisoires ou fermes de la " Task Force " qui résulteront de ce processus (les documents seront également disponibles sur le site Web de l'ICOM), 7) Le Comité consultatif devra se prononcer en juin 2000 sur les propositions de modifications institutionnelles et constitutionnelles concernant les Statuts de l'ICOM. Les derniers problèmes, préalablement soumis au Comité consultatif de juin 2000, seront abordés par le Conseil exécutif lors de sa réunion de décembre 2000. Les documents seront également distribués à l'avance. 8) Toutes les propositions de changements ou de modifications de l'ICOM seront diffusées avant la Conférence générale de Barcelone en 2001, où les décisions finales seront prises. Pour finir, je souhaite ajouter quelques commentaires personnels et rapides sur des questions cruciales que la "Task Force" et tous les membres souhaitent évoquer. POINTS DE DISCUSSION a) La structure et l'organisation de l'ICOM sont fondamentalement les mêmes depuis 1974 alors que sa taille représentait 1/10ème de ce qu'elle représente aujourd'hui. Depuis cette époque, le nombre de membres, les musées et les professions qui s'y rattachent ont connu de profonds changements. Pour participer ou accéder aux musées, les pressions effectuées par de nouvelles catégories, groupes sociaux et minorités défavorisées ont apporté une vision différente de la charte sociale des musées touchant ainsi leur éthique et leur mission professionnelle de différentes manières. b) Considérant l'augmentation conséquente du nombre des membres de l'ICOM ces dernières années, la taille et le fonctionnement du Conseil exécutif nécessite une réforme. Il existe un contraste entre les 15.000 membres actuels et les 800 membres (avec une limite de 15 membres par pays) de 1974 quand le Conseil exécutif a été mis en place avec seulement 10 membres. L'ICOM compte aujourd'hui de grands comités nationaux puisqu'il est désormais possible à tous les professionnels des musées dans le monde de devenir membre de l'ICOM. Cependant une inquiétude existe dans certains groupes qui craignent que le système de vote actuel empêche les comités plus importants ou une région entière d'avoir une représentation au sein du Conseil exécutif. c) Les Comités nationaux de l'ICOM doivent-ils continuer à s'organiser et à fonctionner indépendamment dans des pays qui ont de puissantes associations nationales de professionnels des musées ? (L'ICOM a promis à l'origine, de ne pas chercher à reproduire une structure nationale là où elle existait déjà). d) Le secrétariat de l'ICOM à Paris a aujourd'hui un service des membres efficace, informatisé et assisté par des techniques électroniques. Est-il possible ou même envisageable d'administrer directement l'adhésion des membres uniquement par le secrétariat plutôt que par les Comités nationaux ? De plus, qu'en est-il des coûts d'adhésion imputés aux personnes dans une situation économique totalement différente ? Que peut-on faire pour améliorer la situation sans compromettre l'ensemble de l'organisation ? e) Comment le Comité consultatif peut-il fonctionner de manière plus efficace et positive et comment les membres peuvent-ils être plus productifs si l'on considère les restrictions de langue, les lieux de réunion et les difficultés de financement et de voyage ? f) Comment l'ICOM peut-il travailler plus efficacement à un niveau régional et sous-régional ? Quelles sont les leçons à tirer de l'accroissement récent des organisations régionales ? g) De quelle manière l'ICOM peut-il adapter ses activités aux besoins des jeunes membres de la profession - tout en conservant la sagesse et l'expérience accumulée des membres plus anciens. L'ICOM semble plus représenté parmi le personnel des musées de grade moyen en terme d'âge et d'ancienneté, et sous-représenté parmi des professionnels plus jeunes et ceux plus âgés des plus grands musées du monde. h) L'un des sujets les plus urgents parmi tous ceux qui sont liés à l'état de la structure de l'ICOM sont les problèmes financiers et administratifs qui se posent dans de nombreux Comités internationaux. Les plus importants d'entre eux ont à présent la taille d'organisations internationales importantes. En comparaison, avant la réforme de 1974, il n'y avait que des petits groupes de travail limités statutairement à 30 membres chacun. Toutefois il faut noter que les plus importants comités internationaux ne possèdent pas les fonds, le personnel et les statuts légaux nécessaires et adéquats à leur activité et leur taille. Il est temps que ces questions, ainsi que la responsabilité au regard du droit français soient sérieusement abordées. Il reste encore beaucoup à débattre, à envisager... et beaucoup à faire. Il faut travailler pour arriver à un consensus fiable pour réorganiser l'ICOM d'une manière réfléchie afin que les musées continuent à travailler dans des conditions favorables durant la prochaine décennie. "Task Force " pour la réforme de l'ICOM : Les 10 membres de la " Task Force " font partie du Conseil exécutif : Jacques Perot, Président (Compiègne, France, <[log in to unmask]>, Fax : (33.3) 4438 4701) Alissandra Cummins, Présidente du Comité consultatif (St Michael, Barbados, <[log in to unmask]>, Fax : (1.246) 429 5946) et Lucía Astudillo, Ecuador (<[log in to unmask]> Fax : (593.7) 831 636 ); Il y a deux personnes des Comités internationaux : Frans Ellenbroek MPR (Tilburg, Pays-Bas, <[log in to unmask]>, Fax : (31.13) 535 1090) et Nancy Hushion, Président d'INTERCOM (Toronto, Canada, <[log in to unmask]>, Fax : (1.416 351 0217) Il y a trois personnes des Comités nationaux : Marie Christine van der Sman (Den Haag, Pays-Bas, <[log in to unmask]>, Fax : (31.70) 363 0350 ); Knut Wik (Trondheim, Norvège, <[log in to unmask]>, Fax : (47) 7389 0150) et Aidan Walsh (Belfast, Irlande du Nord, <[log in to unmask]>, Fax : (44.132) 550 216) ; et pour finir une personne nommée des Organisations affiliées : Michael Dauskardt (Hagen Selbecke, Allemagne, Fax : (49.2331) 780 720). Mes propres coordonnées en tant que Présidente de la " Task Force " pour le Conseil exécutif : Bernice Murphy P.O Box 1269, Potts Point (Sydney) NSW, Australia 2011 Fax : (61.2) 9357 2159 Email : <[log in to unmask]> - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Change ICOM-L subscription options and search the archives at: http://home.ease.lsoft.com/archives/icom-l.html