Chers collègues,
Les récents courriers de Marie-Claude Morand et de Ian Jones m'incitent à 
vous faire part également de ma déception à propos de notre récente réunion 
de Vienne. J'avais espéré que l'on pourrait aborder un sujet qui me tient à 
coeur celui du financement des comités internationaux. Malheureusement 
après une matinée du 24 août largement consacrée à la discussion des 
résolutions, il ne restait plus de temps pour intervenir après la présentation du 
rapporteur du Comité permanent sur les Comités Internationaux. Je tiens 
d'ailleurs à cette occasion à féliciter les membres de ce comité qui a fait 
véritablement un excellent travail en décrivant nos attentes.
Je voudrais cependant insister un peu sur le contexte dans lequel nous, 
comités internationaux (en particulier les membres des bureaux) travaillons : 
tout d'abord navré de le répéter mais nous sommes des bénévoles, ce qui 
implique tout naturellement de consacrer des soirées ou des dimanches après-
midi à ce travail, mais après tout nous l'avons choisi. Ensuite nos moyens sont 
le plus souvent ceux de nos institutions que nous détournons, quand nous 
demandons à nos collaborateurs de participer à des productions ICOM ou 
quand nous utilisons les moyens matériels, la capacité d'affranchissement de 
nos établissements nous sommes théoriquement répréhensibles.
Plus important à mes yeux la lecture attentive du budget 2007 nous montre 
que ICOM consacre 70300 euros à "aider" ses comités internationaux soit 
moins de 3% de son budget annuel. Je dois avouer que pour un président de 
comité international la question se pose vraiment de savoir ce que l'on peut 
faire pour ses membres avec à peu près 7 euros par an, peut-être leur offrir un 
ou deux cafés ? Les termes même employés "subvention", "soutien", ""subsides" 
ne sont-ils pas eux-mêmes étranges? Les comités internationaux qui motivent 
près de 10 000 membres  ne sont-ils pas l'essence même de l'ICOM ? C'est un 
peu comme si dans le corps humain la main droite "subventionnait" la main 
gauche. Nous prônons très souvent le service aux membres, n'y-a-t-il pas un 
décalage entre ce que nous consacrons à nos différentes activités ? Qu'on me 
comprenne bien, je ne prône pas l'abandon du programme triennal que nous 
approuvons tous, je m'interroge seulement sur un possible rééquilibrage qui 
nous permettrait beaucoup plus d'entreprendre.
Je serais assez tenté en conclusion de faire appel à nos collègues du Conseil 
Executif et à notre présidente et de leur dire, s'il vous plait, aimez-nous, aidez-
nous.

Bernard Blache
Président du Cimuset
Membre du Comité Finances et Ressources

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