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Thu, 31 Mar 2011 17:27:20 +0100
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Cher(e)s collègues et ami(e)s
 
Lettre d¹information au sujet de la journée du 18 mai 2011 qui sera organisé
par ICOM Tunisie sur le thème du :
 
Trafic illicite des biens culturels en Tunisie.
 
Le trafic illicite des biens culturels affecte tous les pays du monde, y
compris les pays les plus développés, comme le montre le cambriolage récent
survenu au musée d¹Art moderne de Paris. Il est à signaler que ce phénomène
n¹est pas récent. En effet, l¹un des meilleurs exemples, mais non pas le
plus ancien, que l¹on peut citer pour appuyer cette constatation concerne la
fameuse inscription libyco-punique de Thugga et le bombardement du mausolée
en 1842, dans lequel elle était logée, pour être extraite puis exposée dans
le British Museum où elle séjourne depuis.
Le thème choisi pour cette journée, que ICOM Tunisie souhaite animer, est
commandé par l¹actualité nationale : nous avons observé ces derniers jours,
et cela grâce aux médias nationaux et internationaux, que de nombreuses
pièces archéologiques tunisiennes ont été trouvées dans les demeures des
gens les plus en vue du proche entourage de l¹ancien président, sans que
l¹on sache comment ces pièces ont-elles été acquises. Ce phénomène, certes
d¹actualité, ne sera pas le seul objet de notre débat. Contrairement à ce
que beaucoup pensent, les musées tunisiens et les réserves de ces musées ne
sont pas les seuls locaux qui abritent les biens culturels. Ils existent en
effet beaucoup d¹autres pièces qui n¹ont pas élues résidence dans nos musées
; nous pensons en particulier aux peintures de l¹époque beylicale et
coloniale et aux autres objets possédés par les amateurs et collectionneurs
privésŠ ; il existe aussi les sites archéologiques et beaucoup font l¹objet
de fouilles clandestines et certains, faute de sécurité, ont été cambriolés
dont en particulier le site de Sidi Khlifa, antique Pheradi Maius.
Par souci évident d¹actualité, mais surtout d¹exhaustivité, le thème choisi
pour être débattu en cette journée, concernera les biens culturels tunisiens
et ne sera, de ce fait, pas réservé aux seuls archéologues, historiens,
muséologues ou muséographes, peu importe leurs spécialités. Il est
souhaitable que les membres de la société civile y participent activement.
Les points de vue des hommes de droit, des services compétents de la police
et de la douane, ceux du ministère de la défense, du tourisme, de
l¹équipement, de l¹agriculture, des domaines de l¹étatŠ seront naturellement
bienvenus. 
 
En attendant vos remarques, vos suggestions et propositions, le programme
d¹animation de cette journée pourrait s¹articuler autour de trois thèmes :
 
1.     Questions juridiques : définition de la notion du bien culturel
d¹après les textes de loi et le code du patrimoine. Certains biens culturels
sont-ils légalement commercés en Tunisie ?

2.     Questions pratiques ou état de la question : quels sont les biens
culturels objets de trafic illicite ? Qui en sont les animateurs (fouilleurs
clandestins, voleurs, vendeurs, acheteursŠ) ? Quelles sont les régions les
plus affectées par ce phénomène ? Peut-on actuellement dessiner une
cartographie en dégradé des régions à risque ?

3.     Recommandations : comment lutter contre ce trafic ? La sécurité
(gardiennage et surveillance électroniqueŠ) dans les sites et dans les
musées est-elle la seule solution efficace ? Pour protéger ces biens,
notamment ceux qui se trouvent chez les collectionneurs privés, faut-il
légaliser et réglementer le commerce de certains de ces biens ? Dans quelle
mesure les inventaires scientifiques dirigés par les spécialistes sont-ils
une forme de protection ?

Samir Aounallah, 
Président d¹ICOM Tunisie.

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