L'ICOM et La lutte contre le trafic illicite des biens culturels Ce phénomène connaît une ampleur sans précédent, il n'épargne ni pays développés ni pays en voie de développement. Ce sont les églises en Italie, les châteaux en France, les sites archéologiques en Afrique et en Amérique latine, les temples en Asie. Pour combattre le trafic illicite des biens culturels, il est apparu prioritaire aux professionnels des musées regroupés au sein de l'ICOM de mener des actions concrètes et efficaces d'information et de sensibilisation. Les musées doivent être les premiers acteurs de cette lutte en adoptant des règles scrupuleuses à l'égard des objets qui leurs sont proposés et cela dans le respect du Code de déontologie professionnelle de l'ICOM. http://www.icom.org/deontologie.html L'action de l'ICOM en matière de lutte contre vols et pillage de biens culturels se situe généralement en amont de l'action policière dans un contexte international et non gouvernemental. Le renforcement des mesures de sécurité dans les musées et la mise en place de normes pour les inventaires des collections sont les premières actions nécessaires à la sauvegarde des objets. Parallèlement, en Afrique des ateliers régionaux entre polices, musées et douanes ont été organisés afin de renforcer la coopération entre les différents acteurs de la protection du patrimoine. En collaboration avec l'UNESCO, l'ICOM s'attache également à promouvoir l'adoption par les Etats des instruments juridiques nationaux ou internationaux qui protègent le patrimoine tels que la Convention de l'UNESCO de 1970 ou la Convention UNIDROIT de 1995. D'autre part, de façon à sensibiliser le public, l'ICOM publie une série d'ouvrages intitulée "Cents objets disparus". Ces publications présentent, par des photos et des descriptions, des objets volés à des collections publiques ou pillés sur des sites. Il existe trois publications à ce jour : Cent objets disparus. Pillage à Angkor (sept. 1993) ; Pillage en Afrique (sept. 1994) et Pillage en Amérique latine (janvier 1998). Ces ouvrages qui ont été largement distribués aux professionnels concernés (musées, marchands, galeries, salles des ventes, police...) ont permis d'identifier un certain nombre d'objets. Suite à la parution de "Pillage à Angkor" plusieurs objets répertoriés dans cet ouvrage ont été retrouvés comme par exemple la statuette DCA 7081 (p. 46) mise en vente par Sotheby's le 2 juin 1992 à New York (lot 96) et retrouvée en janvier 1995 en Suisse. De même, suite à la parution de "Pillage en Afrique" des objets volés dans des musées en Afrique ou pillés sur des sites ont été retrouvés et restitués aux pays d'origine. Ces restitutions sont très encourageantes, mais restent symboliques par rapport à l'ampleur des pillages. Avec la Liste Rouge (http://www.icom.org/redlist), l'ICOM souhaite attirer l'attention sur un phénomène encore plus grave qui est celui du pillage des sites archéologiques qui entraîne la destruction de données historiques. Pour plus d'informations : http://www.icom.org/trafic.illicite.html - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Change ICOM-L subscription options, unsubscribe, and search the archives at: http://home.ease.lsoft.com/archives/icom-l.html